LA NOYADE

 

 

 

 

Sauf à se noyer dans sa baignoire, en piscine ou peut-être aux Bahamas, l’eau dans laquelle se produit l’accident conduisant à la noyade est généralement très inférieure à la température corporelle*.

 

Dans ce cas, le choc thermique sera à l’origine d’une première réaction physiologique : la vasoconstriction des vaisseaux sanguins périphériques.

 

Quand on sait que ces derniers représentent la plus grande partie des quelques 100 000 kilomètres qui composent notre système circulatoire, on comprend que cette contraction soudaine due au froid provoque un refluement massif du sang vers le cœur, le contraignant à pomper jusqu’à deux fois plus vite qu’à l’ordinaire.

 

Chez les personnes les plus fragiles, l’arrêt cardiaque peut survenir à ce stade.

 

Les autres lutteront pour surnager, mais en l’absence de secours, l’engourdissement musculaire, la tachycardie (accélération des battements du cœur) et l’angoisse générée par l’évènement, conduiront à l’épuisement de l’organisme et à l’altération de la conscience.

 

Des quantités d’eau généralement importantes seront ingérées pour éviter l’inhalation, mais entraîneront d’immanquables nausées, voire des vomissements qui favoriseront l’introduction de liquides dans les voies aériennes.    

 

Après avoir été immergées plusieurs fois lors de cette lutte pour survivre, les voies aériennes vont s’enfoncer vers une ultime descente subaquatique.

 

Si la victime est encore consciente, elle pourra peut-être encore empêcher quelques instants l’introduction d’eau par une apnée, c’est-à-dire par un arrêt volontaire de la respiration.

 

La capacité apnéique dépendra de plusieurs facteurs (condition physique de la victime, quantité d’air dans les poumons au moment de la noyade, panique, régurgitations stomacales…), mais sera généralement courte en raison de l’épuisement résultant des efforts déjà effectués pour surnager.

 

Pendant cette phase, le cœur continu de battre mais l’air n’arrivant plus aux poumons, l’oxygénation du sang diminue progressivement (hypoxie), tandis que le gaz carbonique est encore évacué lors des derniers mouvements expiratoires…

 

S’ensuivra assez rapidement une contraction puissante et non contrôlée du larynx (la partie supérieure du canal respiratoire située entre le pharynx et la trachée).

 

Ce phénomène réflexe, appelé laryngospasme est une réaction de l’organisme se produisant au moment de l’introduction des premières gouttes d’eau dans l'arrière gorge (le plus souvent par voie nasale).

 



Cette contraction laryngée brutale et puissante empêchera durant plusieurs minutes l’introduction de l’eau vers les poumons, mais également tout passage d’air, y compris expiratoire, ajoutant à l’hypoxie, l’accumulation du gaz carbonique (hypercapnie), désormais prisonnier dans l’organisme.

 

L’hypoxie cérébrale (ajoutée à l’hypercapnie) entraînera finalement le relâchement du laryngospasme, conduisant à la dernière phase de la noyade…

 

L’introduction subite de l’eau dans la trachée, l’inondation des poumons et la destruction des alvéoles (sortes de petits coussinets où s’effectuent les échanges gazeux entre l’air et le sang). Le surfactant qui tapisse l’intérieur des alvéoles est noyé, les coussinets s’affaissent et ne peuvent plus assurer leur fonction.

 

Epuisé, le cœur va s’arrêter de battre : c’est l’asystole.

 

 

 

A RETENIR :

 

 

Quelle que soit la phase dans laquelle se trouve la victime, il est toujours possible de lui porter secours en la sortant immédiatement de l’eau.

 

Si la personne est consciente, il faudra la sécher rapidement, la réchauffer et demander un avis médical auprès du SAMU Centre 15 (si l’accident s’est produit dans une zone surveillée, ou à proximité, alerter les sauveteurs présents sur le site).

 

Si la victime est inconsciente, je m’assure qu’elle respire encore en la plaçant sur le dos. Je bascule prudemment la tête en arrière en appuyant d’une main sur son front, et en soulevant son menton avec deux ou trois doigts de l’autre main. Je me penche au-dessus de son visage en approchant mon oreille de ses voies aériennes supérieures (nez/bouche), pour rechercher un bruit de respiration, un souffle contre ma joue, et visuellement l’élévation et l’affaissement régulier et continu de la cage thoracique et/ou abdominale (attention au Gasp, voir vidéo sur le sujet).

 

Si la victime respire, je la retourne sur le côté, bouche ouverte, pour maintenir un passage d’air et permettre l’évacuation des liquides (cf. page sur « L’INCONSCIENCE »).

 

Si la victime ne respire plus, je pratique immédiatement une réanimation cardiopulmonaire, si possible associée à la mise en œuvre d’un défibrillateur si un tel appareil peut m’être apporté.

 

L’alerte des secours (SAMU / POMPIERS / Poste de Secours en zone surveillée) devra bien sûr être effectuée le plus précocement possible pour permettre une prise encharge efficiente rapide.

 

 

___________________________________________

 

 

(*) Il s’agit ici du processus le plus fréquemment rencontré dans les noyades «classiques ». Dans certains cas en effet, la succession de phénomènes peut différer en raison de circonstances particulières y conduisant : arrêt cardiaque préalable, accident (par exemple lors d’un traumatisme crânien avec lésion médullaire de la colonne cervicale), hydrocution, etc.

____________________

 

 

Et pour tout ça, je vous rappelle que rien ne vaut la pratique de l’entraînement sous le regard avisé d’un formateur de secourisme.

 

Inscrivez-vous auprès d’une association agréée de Sécurité civile ou auprès des Centres de secours (Sapeurs-pompiers), il en existe forcément près de chez vous !

 

RB

 

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AVIS AUX LECTEURS

 

 Le secourisme évolue au gré des réformes et des recommandations nationales du ministère de l'Intérieur, européennes (ERC) et internationales (ILCOR), tant pour simplifier son apprentissage au plus grand nombre, que pour améliorer la technique et son efficacité pour les victimes jusqu'à leur prise en charge par les équipes de secours spécialisées.

 

Les dernières recommandations officielles,  référencées par  le Ministère de l'Intérieur (Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion de Crise) quant à l'unité d'enseignement Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC1) et les Premiers Secours en Equipe de niveau 1 et 2 datent de décembre 2021.

 

En ce qui concerne le Sauvetage Secourisme du Travail, les dernières modifications techniques de l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) remontent à juillet 2022 : Guide des données techniques et conduites à tenir (Version V4.07/2022).

 

Les documents officiels y relatifs sont téléchargeables dans l'onglet intitulé :"LES RECOMMANDATIONS OFFICIELLES EN MATIERE DE SECOURISME", situé en marge de gauche du présent site. 

 

Dès lors, soyez attentifs aux dates auxquelles ont été réalisées les prises de vues (photos et vidéos), certaines pratiques évoluant au gré des réformes en la matière.

  

RB 

 

Nombreux sont les organismes, publics, associatifs ou privés chargés d’assurer votre protection au quotidien.

 

Professionnels, volontaires ou bénévoles, tous ont en commun de consacrer une partie de leur vie à sauver celle d’autrui.

 

Ne sont évoqués ici que les acteurs de la prévention, de la formation et de l'intervention pré-hospitalière, même s'il va de soi que la "chaîne des secours" comprend aussi l'ensemble du personnel hospitalier dans une continuité indispensable (de nombreux sites spécialisés évoquent les professions y afférentes). 

 

 

En cliquant sur les logos ci-dessous, vous accèderez à un film vous permettant de découvrir une partie des nombreuses activités propres à ces organismes ou métiers de l’urgence.

 

Pour accéder aux sites Internet de ces organismes et en connaître davantage encore, rendez-vous en page "LIENS UTILES".

 

 (Vous êtes vous-même acteur du secours à personne ? N’hésitez pas à me contacter pour proposer, le cas échéant, une vidéo vous paraissant plus représentative, ou plus actualisée de votre activité !)

 

 RB

 

 

 



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Ici, avec des formateurs de la Croix-Rouge Française, mais de nombreux organismes agréés par l'INRS forment au SST...

 

 

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